LE CLIN d'ŒIL: "Le dialogue théologique bilatéral catholique orthodoxe en France" - Un dialogue de charité et de vérité qui a déjà connu plusieurs avancées !
LE CLIN d'ŒIL: "Le dialogue théologique bilatéral catholique orthodoxe en France" - Un dialogue de charité et de vérité qui a déjà connu plusieurs avancées !
Publié le: 2 Novembre 2012
Les spécialistes le disent, le dialoguecatholiqueorthodoxe en France est riche d'enseignements et de promesses, et d'avancéessignificativesaussi ! En parlerdavantage, est non seulementunenécessité pour unemeilleur prise de conscience partagée par le plus grand nombre des fruits de cedialoguemaisaussiunefaçond'éviterqu'il ne soitperçu, ici et là, comme un dialogueacadémique, réservéà des initiés et des spécialistes! C'est la rencontre du PapeJean Paul II (+ 1920-2005) et le PatriarcheDIMITRIOS1er, patriarcheœcuménique de Constantinople (+ 1914-1991), qui a été le déclencheur de cedialogueinitié en France depuis le début des années 80 du sièclepassé. Depuis, des rencontrespériodiquesont lieu entrethéologiensorthodoxes et catholiques, les unsmandatésinitialement par le Comitéinter-épiscopalorthodoxe en France puis, depuis 1997, par l'Assemblée des EvêquesOrthodoxes de France, les autres par la Commission épiscopale (catholique) française pour l'unité des chrétiens. Cedialogue en profondeurchercheàapprofondir les lectures communes des deuxEglises et de trouver les bases de réconciliation et de rencontresur les points théologiques et ecclésiologiques qui constituent des points d'achoppemententre les deuxEglises. "Depuissesdébuts, cedialogue de charité et de vérité, a étédominé par une ambiance de réconciliation", explique Michel STAVROU, professeur de théologiedogmatiqueàl'Institut de théologieorthodoxe Saint Serge de Paris et Co-secrétaireactuel du "comitémixte de dialoguethéologiquecatholique-orthodoxe en France", instance officielle pour le dialogueentre les deuxÉglises au niveaufrançais. Il s'exprimaitdevant les évêquesorthodoxes de France lors de leurréunionpériodiqued'octobre dernier, faisant le point àleurdemande, sur le travail du comitémixte de dialogue. C'estl'occasion pour nous, àtravers son résumé, d'éclairerdanscette note les principalesétapes de cedialogue qui a connuselon, Michel STAVROU, troisgrandesétapes. Les travaux de la premièreétape, allant de 1980 à 1990, portaientsur la "nature de la primauté de l'évêque de Rome dans le 1ermillénaire". Elle s'estsoldée par la publication d'unouvragecommun "quasimentécritàdeux mains", selon M. STAVROU: "La primauté romaine dans la communion des Eglises", paru en 1991 aux éditionsCERF, et présentéconjointement par le métropoliteJérémie (àl'époquemétropolite de France), côtéorthodoxe, et MgrAndréQUELEN, côtécatholique. (pour unecourteprésentation de l'ouvrage: ICI). La deuxièmeétape, allant de 1991 à 2003, a étéconsacréeà "l'uniatisme", condamnée en 1993 commeecclésiologie, par les travaux de la commission internationale de dialoguethéologiqueentrel'Églisecatholique et l'Égliseorthodoxe qui s'estréunieàl'Institut de théologieorthodoxe Saint Jean Damascène, àBALAMAND, LIBAN. Deuxièmeétapecouronnée par la publication d'unouvragecommunsurl'uniatisme: "Catholiques et Orthodoxes: les enjeux de l'uniatisme; Dans le sillage de Balamand", paru en janvier 2004, aux éditionsCERF (pour unecourteprésentation de l'ouvrage: ICI). La troisièmeétape qui a débuté en 2004, et esttoujours en courssous la coprésidence du métropolite Emmanuel, côtéorthodoxe, et de Mgr Roland MINNERATH, archevêque de Dijon, côtécatholique, s'attaqueà la question de l'articulation de la primauté et de la collégialité (synodalité) dans les deuxEglises, orthodoxe et catholique. pour déterminernotammentàtraversuneétudethéologique, ecclésiologique et des conciles de Vatican I et II, dansquellemesure les positions respectives des Eglisespeuventêtreréconciliables et réconciliées. Michel STAVROU a conclu son propos en soulignantl'importancetoujoursrenouvelée de cedialoguethéologiqueentre les deuxEglises en France, notammentaujourd'hui, plus quejamais, dans un mondeglobalisé, éclaté et de plus en plus sécularisé. (Carol SABA, 31 octobre 2012)