[Les Chroniques de « L’Orthodoxie, Ici & Maintenant »] : La montée vers Pâques en image de Lazare à la descente aux enfers du Christ !

Publié le: 17 Avril 2014

« Accepte le flot demeslarmes,Toiqui desnuagesfissortirl’eaude la mer. InclineToiverslesgémissementsdemoncœur, Toiquiinclinaslescieuxpar Tonindicibleappauvrissement,quejepuissebaiser Tespiedstrèspurset lesessuyerdesbouclesdemescheveux" (Hymne de Sainte Cassienne de Constantinople, en grec Κασσιανή)

 

La Semaine Sainte est un temps en dehors du temps. L'humanité est perturbée. L'univers est déboussolé en voyant "suspendu sur la Croix, Celui qui suspendit la terre sur les eaux". [P1]. La semaine sainte est une échelle liturgique sur laquelle nous traversons des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Elle nous prépare à vivre les "jours douloureux" de la Passion de notre Seigneur. Elle commence par le Samedi de Lazare [P2], premier prélude « joyeux », avant les « jours douloureux ». Lazare ramené à la vie, est le "précurseur du Christ ressuscité", comme Jean Baptiste fut le précurseur du Christ révélé au Jourdain. La résurrection générale est annoncée. La main droite du Christ rappelle Lazare de la mort et sa main gauche tient un rouleau portant la liste des morts, des pêcheurs, effaçant ainsi « la cédule de notre dette, qui nous était contraire » selon la parole de Saint Paul aux Colossiens. Puis, c'est l'entréetriomphaleet royale du Christ à Jérusalem [P3], 2ème prélude joyeux. « Exulte, écrit Zacharie, detoutestesforces, fille deSion! Poussedescrisdejoie, filledeJérusalem !Voici que tonroi vientàtoi ;il estjusteetvictorieux, humbleetmonté sur unânon, petitd’uneânesse ». La foule acclame Jésus avec des palmes, signe de la victoire, et des branches d’olivier, symbole de la paix et de l’onction. Puis l'Eglise place devant nous l'icône du Christ-Epoux, [P4], appelée aussi "l'Extrême humilité", qui montre le Christ flagellé et humilié par les impies. «Les impies T'ont saisi, disait Saint André de Crète,Toi qui tiens dans ta Main le globe de la terre, et ils ont amené dans la cour de Caïphe Celui que l’univers ne peut enfermer. Le Rédempteur est flagellé, le Libérateur enchaîné.» Le Christ-Epoux signifie aussi les noces de Dieu avec toute l’humanité ! Nous devons rester en éveil, comme les vierges dans l’attente des noces avec le Christ, comme le serviteur fidèle et vigilant, prêt pour le retour du Maître. Le LundiSaint, on commémore « l’avertissementdu figuierstérile » desséchésuruneseuleparole du Christ. [P5]. C'est une mise en garde solennelle: Celuiqui nesaitpas répondreàla faim,àla soif,àla demande d’amourestvouéàla stérilité; son cœurestseccommele bois mort, l’Esprit ne peut le vivifier. Le Mardi Saint, c'est la figure du Christ qui dénonce les scribes et les pharisiens et leur hypocrisie. "Malheurs à vous scribes et pharisiens". Un avertissement contre la duretédescœurs qui oublient l’essentiel, la justice, la miséricorde et la fidélité. Le MercrediSaint, c'est la mémoirede latrahisonde Judas [P6]. C'est aussi l’image du repentirde lafemme pécheresse parfumant les pieds du Seigneur [P7].Sainte Cassianide Constantinople, [P8] rédigea un des plus beaux textes de la semaine sainte, qui explore la profondeur des sentiments du repentir de la femme pécheresse, devenue égale aux apôtres. "... Accepte, écrit-elle, leflotdemeslarmes,Toiqui desnuagesfissortirl’eaude la mer. InclineToiverslesgémissementsdemoncœur, Toiquiinclinaslescieuxpar Tonindicibleappauvrissement,quejepuissebaiser Tespiedstrèspurset lesessuyerdesbouclesdemescheveux". Le Jeudi Saint, c'est « la Sainte Cène » [P9] le Christ se donne en eucharistie, puis c’est l’exemplarité du « lavement des pieds » [P10], acte d'humilité extrême. Puis, le mouvement s’accélère : le Grand Vendredi Saint, le "Megali Paraskevi", c'est la Passion du Christ [P11], sa Crucifixion, [P12] Sa mort sur la Croix "Aujourd’hui est suspendu au bois celui qui a suspendu la terre sur les eaux… Est ceint d’une couronne d’épines le roi des anges ». La Descente de croix est un moment fort [P13] de tristesse, de douleur et de lamentation. C'est la scène de la Déploration de l'Epitaphios. Joseph d’Arimathie, un des disciples de Jésus, demanda à Pilate l’autorisation d’enlever le corps du Christ. [P14]. Ils l'entourèrent de bandelettes, avec les aromates, selon la coutume funéraire juive. (Jean XIX, 38-40)

Le visuel de la Déploration ci-dessus provient de la Collection du Petit Palais 

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